NDAW Boubacar, DBA

DBA Dakar n°2 (2018)

Titulaire d’une expérience de 17 ans, notamment dans la mise en oeuvre de projets /programmes et de réformes institutionnelles, Boubacar Ndaw est titulaire du Master of Business Administration International Paris (MBAIP) de l’Université Paris-Dauphine et Paris 1, Panthéon Sorbonne.

Il a obtenu son Doctorat en Business Administration (DBA) du Business Science Institute en 2019, sous la direction du Pr. Bassirou Tidjani.

Le titre de la thèse était : “L’importance de la gouvernance dans la performance de l’action publique :
 cas du programme national de bonne gouvernance au Sénégal.

Direction de thèse

Pr. TIDJANI Bassirou

Intitulé

L’importance de la gouvernance dans la performance de l’action publique :
cas du programme national de bonne gouvernance au Sénégal.

Résumé

Cette recherche porte sur l’importance de l’application des pratiques dites de bonne gouvernance dans la performance de l’action publique. Ce travail de recherche consiste à revisiter les approches empiriques de modèle de gouvernance, afin d’en cerner les contours et de comprendre l’origine des écarts entre la trajectoire souhaitée et celle réalisée dans la mise en œuvre de Programme. La question fondamentale à laquelle nous avons tenté de répondre est : quels sont les déterminants de pilotage permettant de réduire les écarts entre la trajectoire prévue et celle réalisée d’un programme ?

Pour répondre à cette question, nous proposons une étude de cas du Programme National de Bonne Gouvernance utilisée comme méthode exploratoire (Hlady Rispal 2002). Nous nous intéressons au dispositif de pilotage du programme appréhendé à travers un dispositif à trois niveaux. Nous analysons le dispositif de pilotage du programme sous l’angle de mécanismes de gouvernance et de coordination afin d’en faire ressortir les déterminants nécessaires pour réduire les écarts entre la trajectoire prévue et celle réalisée d’un programme (pilotage itératif des résultats).

La participation effective des parties prenantes au processus de prise de décisions, la Responsabilité des parties prenantes dans l’exercice de leur fonction et la Transparence dans la conception et la mise en œuvre de programme constituent les déterminants permettant de rendre effectif un espace démocratique de gestion nécessaire pour garantir une cohérence d’ensemble au niveau de la délivrance des résultats et assurer un meilleur pilotage itératif axé sur les résultats de programme à composante transversale.

Notre recherche menée dans un cadre épistémologique interprétativiste suit une démarche méthodologique comprenant deux phases : i) une phase exploratoire basée sur des données secondaires, un travail de recherche documentaire (archives), d’observation participante et non participante, et d’entretien semi directifs avec les praticiens de la gouvernance (Yin, 1991), pour comprendre comment le programme a fonctionné ou n’a pas fonctionné jusqu’ici. et ii) une phase d’investigation basée sur un questionnaire permettant d’identifier et d’apprécier les principaux déterminants du pilotage itératif de résultats (réduisant les écarts de trajectoires).

A partir d’une construction de sens du mot gouvernance réalisé, nous avons essayé de comprendre les significations que les acteurs attribuent à leur action. Ces derniers faisaient de la gouvernance à travers une mise en œuvre administrative au sens de Matland (1995) voire réglementaire entraînant un affaiblissement du dispositif de pilotage et de coordination dès le début de la mise en œuvre. Le dispositif de pilotage et de coordination était dans une logique réglementaire et les parties prenantes (les composantes) étaient dans une logique constitutive. Ces différentes logiques au sein d’une mise en œuvre de programme ont créé des tensions contradictoires (binôme conflit/ambiguïté) entraînant des écarts de trajectoire provoqués par les problèmes liés au pilotage.

Etant donné que les pratiques de gestion sont fortement corrélées avec i) les résultats satisfaisants de programme, ii) le succès dans la réalisation des objectifs du programme et iii) le succès au niveau de l’impact du programme (Thomas/ Mullaly 2008). Il est important de connaître dans la mise en œuvre de programme, le type de politiques publiques pour mettre en place un dispositif de pilotage et de coordination apte à mener sa mission à terme. Toute stratégie doit correspondre à une structure apte à sa mise en œuvre (Chandler, 1962, 1989). De plus, la production d’activité immatérielles (conseils, valeurs et croyances) dans la mise en œuvre de programme constituent des éléments essentiels pour assoir une gouvernance vertueuse et réactive au changement rapide de l’environnement (Pisano et Shuen 1997). Le pilotage transversal semble mieux adapté pour globaliser les contributions (ressources et compétences) des parties prenantes par l’ajustement mutuel au sein de processus en vue de créer de la valeur (J.C Tararondeau,2004). Le dispositif de pilotage et de coordination sera flexible, dynamique et sera un mix de trois principes (Fairtlough, 2005) – hiérarchie, hétérarchie et l’autonomie responsable.