SOW Moussa, DBA

Promoteur du complexe scolaire et universitaire Boubou Sow (CSUBS) au Mali, Directeur Général de l’Ecole Supérieure des Sciences Politiques et de Gestion (ESPG), Coordinateur des centres de Formation Agro Pastorale du CSUBS, 2ème vice-président de la délégation régionale de la chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), président de l’association pour le développement de l’enseignement Privé dans la région de Kayes (ADEPRK) et consultant indépendant en développement rural.
Titulaire d’un DESS en Droit des Affaires et fiscalité, d’une maîtrise en Relation internationale, d’un Diplôme Universitaire de Technologie (DUT) en Finances Comptabilité et plusieurs certificat en Management des exploitations agricoles familiales (EAF) et Entreprise Agricole (EA).

Il a soutenu en septembre 2019 son Exécutive Doctorate in Business Administration (EDBA), sur le thème « Facteurs de Performance du Management des Exploitations Agricoles Familiales dans la Zone de N’DEBOUGOU (Office du Niger, Mali) », sous la direction de Professeure Florence Laval, Maitre de Conférence HDR, Université de Poitiers, France.

Pr. Florence Laval

Le management et la cohésion familiale des exploitations agricoles familiales : zone de N’Débougou, à l’Office du Niger.

Ce travail de recherche est axé sur l’impact du management et de la cohésion familiale sur la performance des exploitations agricoles et familiales dans la zone de N’Débougou, en zone Office du Niger. Il vise à comprendre l’impact du style de management et de la cohésion sociale sur la performance des EAF.

Nous avons procédé à travers une méthodologie ethnographique, auprès des chefs d’exploitations Agricoles familiales. Nous avons mobilisé la théorie de la contingence structurelle et l’observation des faits. Etant donné que notre objectif de recherche est exploratoire et prenant en compte la complexité des phénomènes et le cadre d’analyse choisi, notre méthodologie de recherche est qualitative et fondée sur une approche abductive. L’approche abductive est un raisonnement qui n’aboutit pas à une vérité, mais apporte une hypothèse probable qu’il y a lieu d’explorer et de vérifier.

Nous avons retenu trente chefs d’exploitations agricoles familiales. Ils viennent de cinq villages dont deux peuls, deux mossis et un bambara. Les personnes retenues sont issues des trois ethnies.

Cela nous a permis de comprendre les facteurs susceptibles d’influer sur la performance. Il s’agit, notamment du management, la cohésion familiale, les compétences techniques, la capacité de résilience et d’adaptation, les facteurs de contingences. Nous avons aussi fait ressortir les causes et les solutions aux difficultés de passage générationnel (transmission). Les principales causes évoquées sont l’insuffisance managériale, manque de cohésion et solidarité, l’insuffisance d’équipements et matériels, l’opacité sur la gestion de la récolte, la non maitrise des itinéraires techniques, la non maitrise des facteurs de contingence.

Enfin, à l’issue de nos travaux, en prenant en compte à la fois notre revue de littérature et les résultats de nos analyses, nous avons fait des recommandations pour trois types d’actions : au niveau individuel, au niveau de l’Office du Niger et au niveau du gouvernement. Il s’agit d’organiser et outiller les chefs d’exploitations pour une bonne implication des exploitants, donner les moyens nécessaires à l’accomplissement des obligations des parties prenantes dans le cadre du décret de gérance. Le décret de gérance est une loi organique du Mali qui définit les rôles, les missions et obligations des parties prenantes dans la gestion de l’Office du Niger.