BRUNS Renee, DBA

English Online DBA n°1 (2025)

Ancienne cadre dans le secteur de l’assurance commerciale et de l’assurance dommages aux États-Unis, Renee Bruns a débuté sa carrière dans le service à la clientèle et les opérations. Elle est ensuite devenue responsable d’équipes importantes réparties à travers les États-Unis. À ce poste, elle s’est découvert une passion pour le développement personnel et travaille désormais comme consultante dans ce domaine.

Elle a soutenu son Executive Doctorate of Business Administration (EDBA) en octobre 2025, sur le thème “The Impacts of Coaching and Positive Psychology on Imposter Syndrome in the Workplace” (en français : « Les impacts du coaching et de la psychologie positive sur le syndrome de l’imposteur au travail »), sous la direction du professeur Jean-Luc Cerdin, professeur à l’ESSEC Business School France.

Direction de thèse

Pr. Hagen Birgit, Pr. Cerdin Jean-Luc

Thèse de DBA

Les effets du coaching et de la psychologie positive sur le syndrome de l’imposteur au travail

Résumé

L’objectif de ce projet de recherche est d’étudier les implications du syndrome de l’imposteur sur les performances d’un individu au travail et les effets correspondants du coaching et de la psychologie positive sur ces individus. Selon Olivia Fox Cabane, coach exécutive, de nombreux dirigeants de haut niveau souffrent aujourd’hui du « syndrome de l’imposteur », c’est-à-dire le sentiment de ne pas savoir ce que l’on fait et que quelqu’un finira par s’en rendre compte et révéler la supercherie. (« There’s An Impostor Among Us », 2015, p. 24)

Il existe des recherches sur le syndrome de l’imposteur, le coaching et l’intersection entre le coaching et le syndrome de l’imposteur. Le coaching est une branche de la psychologie qui aide les individus à atteindre leur plein potentiel. Cependant, il existe très peu, voire aucune étude sur les effets du coaching combiné à la psychologie positive sur le syndrome de l’imposteur au travail. Comme présenté ici, les thèmes et auteurs suivants ont été examinés dans le cadre de ma revue de littérature.

Ce projet de recherche vise à répondre aux questions suivantes :
• Comment le recours au coaching et à la psychologie positive peut-il contribuer à lutter contre le syndrome de l’imposteur au travail ?
• Quels sont les effets à long terme du coaching et de la psychologie positive sur les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur au travail ?

J’ai utilisé une méthodologie de recherche mixte, menant à la fois des recherches qualitatives et quantitatives. Tout d’abord, six entretiens sur le parcours de vie ont été utilisés pour le raisonnement inductif. Ils m’ont permis d’adopter une approche interprétative avec les participants. J’ai mené toutes les entretiens virtuellement à l’aide de Microsoft Teams et j’ai recueilli des données sur l’expérience de chaque individu avec le syndrome de l’imposteur et les répercussions de celui-ci sur leur carrière. J’ai également posé des questions sur la fréquence à laquelle ils utilisaient la psychologie positive sur leur lieu de travail. Trois des participants avaient bénéficié d’un coaching, et des questions supplémentaires leur ont été posées sur leur expérience du coaching et sur la manière dont celui-ci les avait aidés à surmonter le syndrome de l’imposteur et/ou à adopter la psychologie positive.

Deuxièmement, j’ai mené une enquête longitudinale afin de valider les conclusions tirées des récits de vie et j’ai utilisé un raisonnement déductif et une approche positiviste. J’ai utilisé Prolific pour collecter des données à deux moments différents : 618 réponses ont été recueillies pour la période 1 et 536 pour la période 2. Les données ont été collectées afin de mesurer le degré de syndrome de l’imposteur et l’utilisation de la psychologie positive chez chaque participant. Les informations relatives au coaching ont été recueillies et utilisées comme variable indépendante. J’ai également mesuré le névrosisme (personnalité) et utilisé cette variable comme modérateur. Enfin, des données supplémentaires ont été recueillies afin de mesurer l’impact de chaque variable sur la satisfaction professionnelle, la satisfaction au travail, la satisfaction dans la vie, l’épuisement et la santé globale.

Les résultats de mon projet de recherche prouvent que le coaching et la psychologie positive ont tous deux des effets positifs sur le syndrome de l’imposteur. Il convient de noter en particulier que la psychologie positive a un effet plus fort que le coaching sur le syndrome de l’imposteur et sur d’autres résultats professionnels et liés à l’emploi.

D’un point de vue académique, ce projet de recherche comble une lacune dans la littérature sur les effets du coaching et de la psychologie positive sur le syndrome de l’imposteur (et d’autres résultats) sur le lieu de travail. Quatre recommandations managériales sont fournies pour aider à atténuer le syndrome de l’imposteur en combinant le coaching et la psychologie positive sur le lieu de travail.